Errer est humain. Mais persévérer dans la déshérence de nos idéaux est... désespérant.
Parfois je me dis qu'on devrait débaptiser notre république. Abandonner ce mot. La rebaptiser "réprivée", ce serait plus conforme à la réalité. Tant tout ce qui concerne le bien commun, la destinée collective, l'intérêt général semble loin de nos préoccupations désormais.
Les seules préoccupations du monde moderne sont de garantir que les détenteurs de richesses en aient pour leur argent, même si ils s'amusent à tout saccager. Et de se divertir à coup d'évacuation de roms et de provocations subtiles à coup de "liberté d'expression civilisée" contre les barbares obscurantistes pour montrer qu'on est plus civilisés et moins barbares qu'eux.
Je suis un dissident silencieux, opprimé par mon poste de télévision du matin au soir.
J'aimerais m'enfuir.
Demander l'asile poétique.
Mais mon dossier s'est perdu au fond de mon cerveau...