Chaque animal qui sommeille en nous a été construit par ceux qui l'ont mis au monde. Dès la naissance, nous interagissons avec nos semblables. La famille est en général la première communauté qui fait de nous des êtres sociaux, dépendants d'une communauté, sans laquelle nos chances de survie sont bien minces.
C'est le grand paradoxe de la vie. Les conditions de "survie" font de nous des créatures animées par des mécaniques contradictoires. Nous sommes à la fois des créatures
indépendantes et sociales,
égoïstes et altruistes,
autonomes et dépendantes.
Ce paradoxe, il va nous déchirer pendant des siècles, et à ce jour il nous paralyse et nous tiraille plus que jamais.
Chez les humains qui développent un langage de plus en plus riche, la communauté va transformer l'environnement, de façon matérielle mais surtout essentiellement symbolique. Quand on passe du beige au violet, cette communauté devient prédominante, elle nous façonne et nous englobe pour assurer notre sécurité matérielle, mais également psychique.
Cette communauté à laquelle on appartient sans réserve, nous permet de faire face à la terrifiante complexité de l'existence. La tribu, à travers ses sages et ses sorciers qui colportent et enrichissent notre culture commune, expérimente les premières bribes du raisonnement.
Pour nous aider à prévoir l'imprévisible et comprendre l'incompréhensible, elle fait apparaitre un embryon de science : la superstition.
A base de corrélation, analogie, et projections, notre imagination vient animer tout ce qui semble inerte ou irrationnel autour de nous.
Nous allons faire des cadeaux, des sacrifices, des rituels de soumission et des prières, en espérant être récompensés et ne pas être punis par les caprices de l'existence et les malédictions en tous genres. Nous allons confier notre sort à notre bonne étoile et aux ondes bienveillantes.
Et aujourd'hui encore, malgré le déferlement démesuré de sciences et de technologies, ou bien même à cause de ce déferlement suspect et de la défiance que cela suscite, quand nous nous sentons en péril, quand les solutions rationnelles ont échouées une à une, il ne nous reste plus qu'à guetter des signes du côté de nos croyances superstitieuses et prier pour implorer la clémence du destin.
A moins qu'auparavant, une bouffée de courage nous ait permis de transcender notre peur et de nous ait donné l'énergie de faire face à l'adversité, pour prendre les choses en main et ne plus subir, quel qu'en soit le prix.
Le violet fait place au rouge.
Çé Bô comme l'Antique Tè!
RépondreSupprimerEt très bien formulé et explicité d'un fin point de vue lucide et clair,
Effectivement un Konnard célèbre l'a dit un jour : l'Enfer ce sont les zôtres, et le "Paradis" Cqfd... Amen! Quel Konnard celui-là par ailleurs
Oui, la peur conditionne beaucoup nos vies et existences, les conditionnements pour ce faire sont efficaces et très sophistiqués depuis les débuts de l'antiquité avec les prémices de l'organisation sociale et l'invention des Déesses et des Dieux, de l'au-delà, on connait bien la suite, ponctuée par les Ddifférentes Inquisitions à l'œuvre encore aujourd'hui de maniere également des plus pernicieuses et des plus hypocrites, sous couvert de libertés,
La Magie, la Sorcellerie, la spiritualité sont bien là surface et vernis d'une réalité bien invisible à l'œil nu que bien souvent seul l'art et la poésie mettent clairement à jour. Sachant que notre vie cellulaire humaine est composée d'une part infinitésimale de matière et constituée pour l'essentiel de"vide". Cf. La composition de l'atome, de la molécule, de la cellule.
Une vie aujourd'hui suffit largement à réaliser son humanité sans avoir pour autant recours aux fadaises...
La Réalité de ici et maintenant suffit largement,
https://photos.app.goo.gl/jLACWHiwAuuWaXnd6
Merci à vous pour cet écho.. éclairé !
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